Echos
Je me souviens, elle m’avait dit « pose ta main là ».
Je m’étais interrompu, j’avais posé la question : « Là ? »
« Oui, pose ta main là. »
J’avais posé ma main sur son ventre.
Elle m’avait dit « tu le sens ? »
J’avais hésité un instant, palpé sa peau doucement du bout des doigts.
« Tu le sens ? »
J’avais répondu « oui, je crois »…
Alors elle m’avait dit « vas-y, maintenant ».
Et sous mes doigts, j’avais senti un mouvement.
« Tu le sens bouger ? »
Oui, je le sentais.
Au fur et à mesure que j’avais remis doucement mes reins en action, je sentais sous ma paume mon sexe qui repoussait la peau si fine de son ventre, qui se frayait un chemin entre ses organes.
Je ressentais à quel point je l’envahissais, à quel point je l’emplissais.
Je découvrais combien l’acte de pénétration était impudique et violent.
Et alors que cette idée allait m’épouvanter, je vis son regard attendri qui se posait sur la bosse que formait mon sexe dressé sous le lisse de son ventre.
Je vis dans son sourire l’imagination d’un autre renflement, d’une autre irruption dans son ventre, un jour, peut-être, plus tard…
Du bout des doigts, je venais de toucher ce qui me serait éternellement inaccessible.
Je venais d’entrouvrir un secret.